Note : j’avais commencé à rédiger cet article dès le 1er janvier, mais pour cause d’examens il est resté inachevé. Depuis il s’avère que l’année a plutôt mal commencée entre le décès de personnalités, les nouvelles tensions au Moyen-Orient et la Corée du Nord qui fait à nouveau parler d’elle. Peut-être que cette année ne sera pas aussi marrante qu’on l’aurait espéré. Cet article prend donc en compte un pont de vue du tout début de l’année.
Voilà, nous sommes en 2016. Vous avez sans doute fait exploser le bouchon de champagne comme à chaque année, avec modération évidemment. Vous avez pu observer les feux d’artifice de votre ville à vous faire exploser les pupilles ; si vous êtes Parisiens, vous avez regardé les feux d’artifice des autres villes sur BFMTV ce qui n’est pas mal non plus. 2015 est passé et il faut reconnaître que ce fut une année mouvementée et peu réjouissante : attentats, explosion des scores du FN, météo étrange et un nouveau Fast & Furious qui explose le box-office. On pourrait espérer que 2016 soit un peu plus calme, ou du moins un peu plus joyeuse, or il n’en sera rien. 2016 s’annonce comme une année mouvementée, disputée et surtout incertaine. En plus Dubaï à vu un hôtel de luxe brûler après le feu d’artifice de nouvelle année, bonne ambiance.
Le plus gros évènement de 2016 n’est pas la sortie au cinéma de Batman vs Superman : l’aube de la justice, mais bien les élections présidentielles américaines. Autant si en 2012 elles semblaient pliées du fait de la deuxième candidature de Barack Obama, elles s’annoncent d’autant plus intéressantes que l’issue est incertaine. Si la tradition des dynasties familiales est respectée avec Hillary Clinton et Jeb Bush, de nouveaux challengers risquent bien de bouleverser l’ordre établi. On pense évidemment à Donald Trump, ce bulldozer de communication qui fait le show à coup de propos incendiaires, xénophobes et intolérants contre tout ce qui n’est pas blanc, homme et protestant. La primaire républicaine voit s’affronter plus de 14 candidats, elle risque donc d’être animée. Les démocrates sont surtout dominés par la figure de Clinton, même si Bernie Sanders pourrait obtenir un score très favorable mais sans faire vaciller la domination de l’ancienne secrétaire d’État. Ces élections sont à l’issue incertaine et seront sans doute marquées par le populisme de Trump, mais elles auront un poids crucial pour l’avenir des États-Unis.
On votera aussi en République démocratique du Congo, au Niger mais surtout en Russie pour les élections législatives. Ces élections constitueront un véritable test pour la démocratie russe, et permettront de voir jusqu’où le pouvoir de Vladimir Poutine est contesté. La France, quant à elle, lancera officiellement le début de la campagne pour la présidentielle la plus importante de son histoire avec les primaires qui se dérouleront chez les Républicains en fin d’année et qui restent très tendues pour le parti.
L’année 2016 sera aussi l’année du retour des Jeux Olympiques à Rio sur ce coup, qui a une nouvelle fois dépensé sans compter pour accueillir le plus grand évènement sportif de la planète. La France accueillera l’Euro de football pendant l’été, un véritable test sécuritaire pour un gouvernement sur le pied de guerre depuis novembre, mais aussi pour notre équipe nationale : il sera en effet l’occasion de voir si nous sommes toujours capables de gagner contre la Roumanie ou l’Albanie. Ce sera aussi l’année du centenaire de cette boucherie qu’a constitué la bataille de Verdun durant la Première Guerre mondiale, avec tout un programme de commémorations prévu.
Mais surtout 2016 pourrait s’avérer être une nouvelle année sombre. Il est fort probable que des attentats de la part de l’État Islamique ou d’un autre groupe djihadiste aient à nouveau lieu, mettant encore plus à jour la vulnérabilité du monde face à cette menace. Les pourparlers de paix prévus à propos de la Syrie permettront peut-être de débloquer le conflit, mais ils ne mettront pas fin au conflit pour autant. Il y a fort à parier que cette nouvelle année soit une nouvelle année violente en termes d’attentats, mais aussi sans doute en termes de guerre dans un Moyen-Orient en totale implosion. La crise des réfugiés devrait se poursuivre tant que la guerre ne s’arrêtera pas.
Sur le plan politique dans notre bon vieil Hexagone, le FN devrait continuer à progresser du fait d’ l’immobilité du monde politique. La réforme constitutionnelle prévue pour être débattue à partir de février, risque d’alimenter un débat violent, même si les sondages affirment qu’une très large partie de l’opinion publique soutien cette réforme. Les primaires prévues à droite risquent d’être électriques : Nicolas Sarkozy ne se laissera pas battre facilement, il tient plus que tout à revenir au pouvoir, des irrégularités dans le scrutin et une possible implosion du parti sont à prévoir (les purges au sommet du parti ne sont pas vraiment un bon signe). Le débat politique va devenir plus violent en vue de 2017, il va falloir sérieusement s’accrocher face à une montée soudaine du populisme.
2016 s’annonce tout sauf réjouissant. On peut toujours espérer qu’elle soit moins violente que 2015, mais rien est sûr de ce côté-là. Alors que cette année s’annonce cruciale pour la première puissance mondiale, que les guerres et les attentats risquent de perdurer, on croit naïvement que 2016 ne peut pas être pire que 2015. Rendez-vous le 31 décembre pour vérifier cela, on croise les doigts.
Et puis il y a quand-même Batman vs Superman qui sort en mars, cela remonte le moral.
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